L’immersion curieuse est le point de départ du projet. La parole de l’habitant.e, son ressenti ou ses envies sont notre matière première. En tenant une permanence ouverte à tous, en faisant du porte-à-porte, en rencontrant le plus de citoyen.nes possible, nous souhaitons faire émerger les premières intuitions fortes qui guideront le projet.
Cette présence appuyée sur le territoire doit permettre de mettre en mouvement la force collective, la communauté formée par les habitant.es, qui sera le moteur du projet. L’avenir de l’espace partagé et de ses aménagements doit devenir une préoccupation collective majeure dans la commune.

Au moment de la conception, la dimension collaborative de notre démarche se traduit par l’organisation d’ateliers ouverts aux habitant.es. Des premières esquisses à la définition d’une, ou de plusieurs réponses définies (formes, matériaux, couleurs, dimensions, assemblage…).
En ce qui concerne la ressource matérielle nécessaire à la réalisation du projet, nous invoquons là aussi la participation active des habitant.es. L’accumulation d’objets (mobiliers, matériels de bricolage, textiles, encombrants de tout type…) est un phénomène qui parasite bon nombre d’espaces de vie, domiciles privés ou locaux professionnels. Nous pensons notamment aux ressources présentes aux services techniques et dans les locaux des artisan.es. Nous souhaitons actionner cette manne diffuse pour constituer un stock, à la manière d’une récupérathèque temporaire entièrement dédiée au projet commun.

Le temps de fabrication est avant tout un moment où chacun peut contribuer à sa mesure à la production du projet. Nous souhaitons, autant que possible, que les éventuel.les professionnel.les du secteur présent.es sur le territoire (artisan.es, technicien.nes…) puissent enrichir le projet de leur regard et leur expertise. Conclusion joyeuse de notre intervention, le chantier participatif matérialise un réapprentissage de l’espace commun, les habitant.es bricolant enfin la commune qui leur ressemble.